Le thé kényan est un acteur clé du marché mondial du thé. Sans être le premier producteur mondial, le Kenya se distingue comme le premier exportateur mondial de thé noir, grâce à une industrie dynamique et en pleine croissance qui s’est imposée dans les mélanges les plus populaires du marché international.
Une industrie dynamique et en croissance constante qui a laissé son empreinte sur les mélanges les plus populaires du marché international.
Découvrez dans ce billet les zones de culture, les variétés les plus populaires et les caractéristiques uniques de ce thé qui s’est imposé comme l’une des grandes stars du marché international.
Évolution de l'industrie du thé au Kenya
L’industrie du thé au Kenya trouve son origine au début du XXe siècle, lorsque les premières graines de thé ont été rapportées d’Inde en 1903 par un planteur britannique nommé G.W. Ainsworth.
Toutefois, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la production a commencé à décoller. Depuis lors, l’industrie du thé a connu une croissance exponentielle, devenant l’un des principaux moteurs de l’économie du pays.
Aujourd’hui, le Kenya est non seulement le premier exportateur mondial de thé noir, mais il a également diversifié sa production avec des thés orthodoxes et des thés verts, sans oublier son offre de thé CTC, qui est à la base des principaux mélanges de thé mondiaux.
Le défi du Kenya dans le monde du thé
L’industrie du thé au Kenya est relativement récente par rapport à d’autres nations traditionnelles comme la Chine ou l’Inde.
Cependant, en quelques années seulement, le Kenya s’est imposé comme un leader mondial dans la production et l’exportation du thé noir CTC (Crush, Tear, Curl), qui a trouvé sa place dans les mélanges de thé quotidiens du monde entier.
L'agence kényane de développement du thé

Plus de 600 000 petits exploitants agricoles, qui constituent la majorité des producteurs de thé au Kenya, sont organisés en coopératives soutenues par la KTDA. Cette organisation garantit que leurs produits sont transformés dans des usines certifiées répondant à des normes de qualité élevées.
En outre, la KTDA facilite l’accès à la technologie, aux ressources et aux marchés internationaux, permettant ainsi aux plus petits producteurs d’exceller sur un marché mondial compétitif.
Impact de la contrebande sur l'industrie du thé
La contrebande de thé est un problème important qui affecte à la fois les recettes fiscales du pays et les petits agriculteurs. Les produits issus de la contrebande illégale font souvent l’objet d’une concurrence déloyale, ce qui nuit considérablement à l’industrie formelle.
La KTDA, en collaboration avec le gouvernement, a mis en œuvre des mesures telles que des inspections et des réglementations plus strictes pour protéger le marché.
Traditions et particularités du thé kenyan
Le thé est un élément essentiel de la vie quotidienne au Kenya, et sa consommation est devenue une tradition culturelle. Dans tout le pays, dans les zones urbaines comme dans les zones rurales, le thé est considéré comme une boisson de bienvenue et un symbole d’hospitalité lors de nombreux rassemblements.
Dans les zones rurales, le thé est souvent préparé de manière traditionnelle, en faisant bouillir des feuilles de thé dans de l’eau avec du lait, en ajoutant du sucre selon le goût. Le thé est généralement consommé avec du pain ou du chapati, et il est courant de l’offrir aux visiteurs en signe de courtoisie.

En ce qui concerne la production, les agriculteurs kényans sont très attentifs à la récolte des feuilles de thé, qui doivent être coupées avec précision pour répondre à des normes de qualité élevées.
Zones de culture et de production du thé au Kenya
Au Kenya, les régions productrices de thé bénéficient souvent de températures modérées et de précipitations régulières tout au long de l’année, créant un environnement idéal pour le développement d’un thé de haute qualité.
Cet équilibre contribue à la richesse de la production et au profil aromatique du thé.
L’Est de la vallée du Rift (EoR)
À l’Est de la vallée du Rift, des régions comme Limuru et le mont Kenya sont connues pour leur climat frais et humide, idéal pour la culture du thé à des altitudes comprises entre 1 800 et 2 400 mètres.
Les sols volcaniques de cette région fournissent des nutriments qui produisent des thés brillants et vigoureux, parfaits pour des mélanges forts qui se marient bien avec le lait.
La production est menée par de petits agriculteurs organisés en coopératives sous la KTDA, garantissant des normes de qualité élevées.
L’Ouest de la vallée du Rift: Kericho et Nandi
Les régions à l’ouest de la vallée du Rift, en particulier Kericho et Nandi, sont également réputées pour leur production de thé de qualité. Bien que ces zones aient des altitudes légèrement inférieures à celles à l’est du Rift, les conditions sont toujours idéales pour la culture du thé.
Avec des altitudes allant de 1 500 à 2 100 mètres, les deux régions bénéficient d’un climat tempéré et pluvieux qui favorise la croissance constante des théiers.
Kericho
Kericho est connue pour ses grandes plantations privées, qui dominent la production de la région. Ces plantations sont soumises à un contrôle de qualité plus direct et gérées par des entreprises qui investissent dans la modernisation de leurs processus de production.
En conséquence, les thés Kericho ont tendance à avoir une saveur plus forte, avec un caractère robuste qui résiste bien aux mélanges commerciaux.

Nandi
Nandi, en revanche, se caractérise par sa production diversifiée, tant au niveau des variétés de thé que des méthodes de culture. Bien que les grandes plantations privées dominent la région, Nandi abrite également de petits agriculteurs travaillant avec des coopératives et la KTDA.
Les thés Nandi ont un profil plus doux que les thés Kericho, mais se distinguent également par leur saveur profonde et nuancée, idéale pour les marchés du thé les plus exigeants.
Les thés du Kenya les plus populaires
Le Kenya est principalement connu pour sa production de thé noir, en particulier la variété CTC, qui est préférée dans les mélanges de thé grand public.
Cependant, le pays a également commencé à produire des thés orthodoxes et des thés verts, qui gagnent de plus en plus en renommée sur les marchés internationaux haut de gamme.
Thé CTC du Kenya: Le cœur de la production
Le thé CTC (Crush, Tear, Curl) est le pilier de la production kényane, en particulier dans le secteur des mélanges de thé conventionnels.
Le processus de production, qui implique une machine spécialisée pour écraser, casser et friser les feuilles de thé, donne un thé avec de petites feuilles uniformes.
Ce type de thé est idéal pour ceux qui recherchent une infusion rapide et forte, avec une saveur robuste et une couleur vive qui se marie bien avec le lait. Les grandes marques sur des marchés clés tels que le Royaume-Uni, le Pakistan et l’Égypte utilisent du thé kényan dans leurs mélanges, soulignant la qualité et la cohérence du thé produit selon la méthode CTC.
Thé Orthodoxe kenyan: L'expansion de la diversité
Bien que le thé CTC domine la production kényane, le pays a commencé à produire du thé plus orthodoxe, un style qui permet une plus grande complexité et une plus grande délicatesse de saveur.
Certaines des usines les plus importantes dans la production de thé orthodoxe comprennent Kangaita dans l’East Rift, et Emrok et Tinderet à Nandi.
Ces thés orthodoxes ont un profil plus élégant, avec des notes fruitées et florales, et une texture plus légère que le thé CTC.
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Thé vert et thé oolong du Kenya : de nouvelles opportunités
Le Kenya stimule également sa production de thé vert, un marché qui a considérablement augmenté ces dernières années en raison de la demande accrue de thés sains et riches en antioxydants.
Il a été démontré que le thé vert kényan, tel que celui produit dans les régions de Kangaita et de Kericho, a une saveur fraîche et vibrante qui le rend parfait pour les consommateurs à la recherche d’une alternative aux thés traditionnels de Chine ou du Japon.
D’autre part, le thé oolong apparaît comme une option pour les consommateurs à la recherche de profils complexes combinant les caractéristiques du thé noir et du thé vert. Nandi est une région clé pour cette variété, grâce à ses conditions uniques.
Thé violet : une exclusivité kenyane
Le thé violet est une variété unique, reconnue pour sa couleur caractéristique due aux anthocyanes, pigments antioxydants également présents dans les fruits comme les myrtilles.
Avec des notes qui combinent la fraîcheur du thé vert et l’astringence du thé noir, le thé violet se distingue par son profil herbacé et son attrait sain, se positionnant comme une option exotique sur les marchés haut de gamme.

Conclusion
L’avenir du thé du Kenya est prometteur mais non sans défis. En diversifiant sa production, notamment en développant les thés orthodoxes et verts, le Kenya consolide sa position de fournisseur clé de la chaîne mondiale du thé.
Sa capacité à produire de manière constante tout au long de l’année lui confère un avantage concurrentiel significatif. Elle doit cependant faire face à des obstacles tels que le changement climatique et la demande fluctuante des grandes entreprises internationales.
Alors que le marché mondial s’oriente vers des thés plus spécialisés et de meilleure qualité, les professionnels de l’industrie ont une occasion unique d’explorer et de profiter de ce que le Kenya a à offrir.
Avec une combinaison de stabilité, d’innovation et d’adaptabilité, le thé kényan est non seulement un symbole de résilience, mais aussi une valeur sûre pour l’avenir du marché international du thé.